DIMANCHE 3 DÉCEMBRE 2023, 11H
Un concert en collaboration avec l’Association Mémoire vivante (AMV) des compositrices et compositeurs genevois, qui fête cette année ses dix ans ! Au programme : Marguerite Roesgen-Champion, Jean Binet et Frank Martin
Le Quatuor Terpsycordes est formé de Girolamo Bottiglieri (1er violon), Raya Raytcheva (2e violon),
Florestan Darbellay (violoncelle) et Caroline Cohen Adad (alto)
MARGUERITE ROESGEN-CHAMPION
Marguerite Roesgen-Champion étudie au Conservatoire de Genève, notamment auprès de Marie Panthès. Dès 1926, elle travaille en tant que compositrice à Paris en créant des œuvres pour orchestre, des pièces pour clavecin et piano, ainsi que de la musique de chambre et des œuvres chorales.
Elle joue plusieurs concertos pour piano de Mozart et de Haydn ainsi que des compositions pour clavecin de Jean-Henry d’Anglebert et Johann Christoph Friedrich Bach.
JEAN BINET
Après avoir fait des études à Genève et obtenu le Diplôme de l’Institut Jacques-Dalcroze, Jean Binet complète sa formation musicale avec Otto Barblan, William Montillet et Templeton Strong. Il enseigne à Paris puis part pour les Etats-Unis, où il fonde en 1919 la première école de rythmique Dalcroze à New York.
Il travaille la composition avec Ernest Bloch et participe en 1921 avec celui-ci à la fondation du Conservatoire de Cleveland, où ses premières œuvres sont créées. En 1923, de retour en Europe, il se fixe à Bruxelles, où il enseigne à l’Ecole Decroly; cependant, son activité de compositeur le fait rapidement connaître et, en 1930, le quatuor Pro Arte crée son quatuor. Dès 1929, Jean Binet est revenu en Suisse et s’est installé à Trélex (Vaud) pour se consacrer entièrement à la composition.
Le catalogue de ses œuvres comprend deux ballets, des partitions pour grand et petit orchestre, de la musique de chambre, des chœurs a capella et de nombreuses mélodies pour voix et piano. Sa musique, d’une grande sensibilité et d’une écriture élégante, reflète une personnalité profondément humaine et pleine de fantaisie.
FRANK MARTIN
Frank Martin est un compositeur suisse, né le à Genève et mort le à Naarden aux Pays-Bas. Avant même de commencer l’école, il jouait déjà du piano et maîtrisait l’improvisation. À 9 ans, il composait des chants complets, sans avoir reçu aucune instruction musicale.
Influencé par ses parents, qui ne souhaitaient pas qu’il oriente sa carrière vers la musique, il opte pour les mathématiques et la physique à l’université de Genève pendant deux ans, tout en travaillant secrètement à la composition et en étudiant le piano avec Joseph Lauber.
En 1926, il fonde la Société de musique de chambre de Genève, qu’il dirige en tant que pianiste et claveciniste pendant 10 ans. Durant cette période, il enseigne aussi la théorie musicale et l’improvisation à l’Institut Jaques-Dalcroze et la musique de chambre au Conservatoire de musique de Genève.
Il a été le directeur du Technicum moderne de musique de 1933 à 1940 et le président de l’Association des musiciens suisses de 1942 à 1946.
Il part aux Pays-Bas en 1946 pour trouver plus de temps pour ses compositions car il est impliqué dans de nombreuses activités en Suisse. Après dix ans à Amsterdam, il s’installe finalement à Naarden.
De 1950 à 1957, il enseigne la composition au Staatliche Hochschule für Musik à Cologne avant de renoncer afin de se concentrer sur ses compositions, les quittant occasionnellement pour des concerts de musique de chambre et pour diriger des orchestrations de ses propres œuvres.
Son corps repose actuellement au cimetière des Rois à Genève.
QUATUOR TERPSYCORDES
Récompensé lors de nombreux concours internationaux, dont un Premier Prix à Genève en 2001, ce carré d’archets a su faire rayonner un talent multiple de quatre, homogène et complémentaire dans l’alchimie des musiciens, radical et audacieux dans la lecture des œuvres ; tout en gardant toujours à l’oreille le souffle de la muse Terpsichore, fille de musique qui relie le geste et l’esprit: Terre, psy, cordes.
Fondé en 1997, basé à Genève, le Quatuor Terpsycordes a suivi l’enseignement de Gábor Takács-Nagy, avant de se perfectionner auprès des membres des quatuors Budapest, Hagen, Lasalle et Mosaïques, entre autres. Galvanisés par le contraste de leurs origines (Italie, Bulgarie et Suisse), ses membres éblouissent régulièrement le public des grandes salles comme le Concertgebouw d’Amsterdam, la Salle Gaveau de Paris, la Tonhalle de Zurich, le Victoria Hall de Genève.