DIMANCHE 19 NOVEMBRE 2023, 11H

Quintette à deux violoncelles de Schubert
par Martin Reimann (1er violon), Charlotte Grattard (2e violon), Örsze Adam (alto),
Gesine Queyras (1er violoncelle) et Hager Hanana (2e violoncelle)
© France Musique

 

FRANZ SCHUBERT

Franz Peter Schubert est né le 31 janvier 1797 dans le faubourg viennois de Himmelpfortgrund. Son père Franz Theodor lui donne ses premières leçons de violon, tandis que son frère Ignaz lui apprend le piano et Michael Holzer, Kapellmeister de l’église de Lichtental, l’orgue, le chant et la basse chiffrée ou basse continue. Dans le quatuor à cordes familial, où son père joue du violoncelle et ses frères Ignaz et Ferdinand du violon, il tiendra la partie d’alto. Dès 1808, Schubert est premier soprano de l’église de Lichtenthal.

En 1808 il est admis dans le chœur de la chapelle impériale de Vienne, ce qui lui permet d’étudier au Stadtkonvikt, ou Akademisches Gymnasium, célèbre internat viennois. Élève inconstant dans les disciplines autres que la musique où il excellait, il entre à l’orchestre du Konvikt comme second violon, puis monte en grade progressivement jusqu’à devenir chef d’orchestre.

Pendant cette période de formation, Schubert commence à composer en dépit des réticences de son père. À seulement 17 ans, il compose sa Messe no 1 en fa majeur, pour le centenaire de l’église de Lichtental. Suite à son succès, son père lui offre son premier piano. Les années 1815 et 1816 seront les plus productives avec plus de 200 lieder. Pendant cette période, il continue de suivre les cours de Salieri mais perçoit l’enseignement comme une activité contraignante qui bride sa création et quittera le cursus fin 1816.

Les années 1819-1823 voient le style de Schubert évoluer très rapidement, délaissant de plus en plus les modèles hérités du passé. En effet, en-dehors de l’intense évolution stylistique qui l’amène à reconsidérer des genres dans lesquels il avait déjà composé de nombreuses œuvres (quatuor, sonate, symphonie, messe…), on constate un repositionnement de l’orientation littéraire avec une place prépondérante accordée aux poètes romantiques.

Fin 1822 début 1823, Schubert contracte une infection vénérienne. Malgré la maladie, à partir de 1824, il est en pleine maîtrise de son style et les inachèvements se raréfient. Les lieder témoignent d’un nouveau changement d’orientation littéraire : les poètes romantiques cèdent peu à peu la place aux poètes du pessimisme et de la résignation. Sa santé défaillante influence certainement cette vision du monde résignée.

Schubert participe à la grande cérémonie des funérailles de Ludwig van Beethoven en mars 1827. La disparition de celui qui était reconnu comme le plus grand musicien du temps semble agir comme un élément libérateur et durant les vingt mois qui lui restent, le compositeur accumulera les chefs-d’œuvre. Le 12 juin 1827, il est élu comme membre titulaire du directoire de la Société des amis de la musique. Le 19 novembre 1828, Schubert meurt à 31 ans de la fièvre typhoïde.