DIMANCHE 28 NOVEMBRE 2021

Trio N°2 en mi mineur. Première sonate pour violon et piano, opus 75 en ré mineur

Compositeur, pianiste et organiste français, Charles Camille Saint-Saëns est né le 9 octobre 1835 à Paris et mort le 16 décembre 1921 à Alger. Enfant prodige, Saint-Saëns entre à l’âge de 13 ans au Conservatoire où il a comme professeurs Benoist, Halévy et Gounod. Il débute dans la musique en tant qu’organiste et compose de nombreuses pièces (messes, symphonies, aux duos pour Harmoniom et piano). Il enseigne le piano et compte notamment parmi ses élèves Gabriel Fauré et fonde la Société Nationale de Musique en 1871, qui a pour but de promouvoir les compositeurs français contemporains.
Dans les années qui suivent, Saint-Saëns prend position en faveur du poème symphonique, genre nouveau notamment représenté par Franz Liszt.
Saint-Saëns a également laissé un opus considérable en musique de chambre, mélodies et formes chorales. En 1877 et 1898, ses opéras Samson et Dalila remportent un succès immense qui souligne la notoriété du compositeur à la fin du XIXe siècle. Saint-Saëns obtient plusieurs récompenses pour l’ensemble de son œuvre, participe à des projets de musique de scène, et écrit la première musique de film (pour L’Assassinat du duc de Guise). Si Saint-Saëns s’inscrit en opposition avec le wagnérisme et l’évolution vers la musique moderne, il incarne une période charnière de la musique française et stimule son développement.

Commencé à Alger en mars 1892 et achevé à Genève en juillet suivant, le Trio n°2 de Saint-Saëns est créé à la salle Érard le 7 décembre par Isidore Philipp (piano), Henri Berthelier (violon) et Jules Loëb (violoncelle).
La partition adopte une coupe inhabituelle en cinq mouvements. Les deux Allegro, plus longs, enserrent l’Andante formant l’axe central, et deux intermèdes plus légers (Allegretto dans une étonnante mesure à cinq temps, Grazioso, poco allegro au rythme de valse). Le premier mouvement, « bien noir de notes et de sentiment » souligne Saint-Saëns, ouvre le Trio avec une expression passionnée. Le badinage claudiquant de l’Allegretto est interrompu par deux épisodes volubiles et virtuoses. Dans l’Andante con moto, les instruments dialoguent sur un motif obsédant. Le compositeur Charles Lecocq décrit le quatrième mouvement en ces termes : « L’enfant de la maison qui vient montrer le bout de son nez rose et retroussé. On voudrait le chasser, mais il est si gentil qu’on l’écoute en le caressant. » Il admire particulièrement le finale rhapsodique, « une merveille de facture, et sans en avoir l’air, car tout s’y déduit avec un tel naturel qu’on dirait une improvisation. »

CLAIRE DASSESSE
Claire Dassesse est née en 1989 à Bruxelles en Belgique ; issue d’une famille de musiciens, elle commence le violon dès son plus jeune âge. En 2004, elle entre à la Chapelle Reine Elisabeth en qualité de « jeune talent exceptionnel » sous la houlette d’Augustin Dumay et Tatiana Samouil. Elle intègre en 2006 le Conservatoire Royal Supérieur de Musique de Bruxelles dans la classe d’Igor Oistrakh et y obtient sa licence.

De 2009 à 2011, elle étudie au conservatoire supérieur de Genève jusqu’à l’obtention de son Master puis, sur l’invitation de son professeur Mihaela Martin, intègre la Hochschule de Köln et y achève un double master avec grande distinction. Entre 2013 et 2015, elle fait partie des rares élèves de l’institution admise en Konzertexam à la Hochschule de Cologne et y obtient le diplôme avec la plus grande discussion. Depuis 2015, elle étudie en Master de Soliste à la Haute Ecole de Musique, toujours chez Mihaela Martin. Elle a suivi les masterclasses des plus célèbres violonistes de notre époque : Liviu Prunaru, Boris Kuschnir, Hermann, Petru Munenau, Marco Rizzi, Priya Mitchell, Stephan Picard, Mikhail Ovrustky, Gabor Tàkàcs, Zakhar Bron… Au cours de ces années d’études, Claire a enrichi son palmarès de nombreux prix et distinctions ; lauréate des concours « jeunes musiciens RTBF », Lion’s Club, elle est également la gagnante des concours « jeune talent », « Jonge Solisten d’Ostende », du concours Brueguel, Didier Noé, Deru, Nancy Philippart… En octobre 2011, elle remporte le prestigieux concours Henri Vieuxtemps. Elle a été l’invitée de nombreux festivals depuis son adolescence, parmi lesquels on peut citer le festival de l’Abbaye d’Aulne, les Estivales de Megève, les Schubertiades, les concerts du Covent Garden au cours desquels elle a collaboré avec des musiciens tels que François Guye, Tedi Papavrami, Christoph Schiller… Elle a joué de nombreuses fois en tant que soliste, notamment avec l’Orchestre de Zilina en Slovaquie, l’Orchestre des Pays de Savoie,… Claire est également une musicienne d’orchestre aguerrie ; elle a notamment joué au sein de l’orchestre de chambre du prestigieux festival Verbier, a été premier violon solo du Sinfonietta de Genève en 2010 et est titulaire au sein de l’orchestre de la Suisse Romande.
Depuis septembre 2013, Claire Dassesse fait partie du trio «  Ensembl’ Arenski » avec Aurore Dassesse et Stephanie Proot et ont étudié à La Chapelle Musicale Reine Elisabeth sous la direction du prestigieux quatuor Artemis entre 2013 et 2015.

FLORESTAN DARBELLAY
Florestan Darbellay a commencé le violoncelle avec son grand-père, François Courvoisier, avant de rejoindre la classe de Denis Guy, au Conservatoire de Genève. En septembre 2004 il entre dans la classe de Marc Jaermann, à la haute école de musique de Lausanne où il obtient son diplôme d’enseignement avec les félicitations du jury. Par la suite, il suit les cours de Roel Dieltiens, à la « Zürich Hochschule der Kunst », avec lequel il prépare son « Master in art of Music » qu’il obtient en juin 2010. Depuis plusieurs années, il bénéficie des conseils du violoncelliste solo de l’orchestre national de Lyon, Nicolas Hartmann. Au cours de divers Masterclass il travaille avec François Guye, Jeroen Reuling, Marcio Carneiro et Roel Dieltiens. Passionné par la musique de chambre, on a pu l’écouter dans de nombreuses formations allant du duo à l’orchestre de chambre. Il a partagé la scène avec Michèle Courvoisier, Lucas Buclin et Irène Puccia (pianistes), Jean-Baptiste Navarro et Odile Lespérance (violonistes), Nicolas Hartmann (violoncelliste), Vincent Thévenaz (organiste) ou encore le Quatuor Byron. Il a été membre durant plusieurs années du Quatuor Boreas et du Trio Digit Ludi, et fait maintenant partie du comité de l’Orchestre Buissonnier. En 2014 il est co-fondateur de l’ensemble Fecimeo. Depuis plusieurs années, il joue le répertoire baroque et classique sur instrument d’époque, on a pu notamment l’entendre dans les Suites de J.-S. Bach, ou dans le Concerto en Do Majeur de J. Haydn avec l’ « Orchestre Baroque Buissonnier ».

En tant que soliste, il a joué avec divers orchestres de la région genevoise. Parallèlement à sa vie de musicien classique, Florestan s’intéresse aussi beaucoup à la chanson française. En septembre 2012 il rejoint le chanteur romand Tomas Grand avec lequel il se produit dans diverses saisons de concerts ou festivals : Voix de fête à Genève, les Anglofolies à Lausanne, les Francomanias à Bulle, …

NICOLAS LE ROY
Nicolas Le Roy initie ses études de piano à Lille et les poursuit au conservatoire de Genève dont il sort diplômé en piano et accompagnement. Ses études terminées, il se perfectionne ensuite auprès de Pascal Rogé et Jean-François Antonioli. Passionné d’opéra, il collabore à de nombreuses productions en tant que chef de chant, notamment avec le Grand Théâtre de Genève. Il est pianiste officiel de Concours Internationaux tels que le CIEM (Concours International d’Exécution Musicale) ou Tibor Varga. En tant que soliste, il a une prédilection pour l’œuvre d’Olivier Messiaen et interprète à plusieurs reprises « Les Regards sur l’Enfant-Jésus ». Il joue également les répertoires à deux pianos, notamment avec le londonien Daniel Adni. Nicolas Le Roy est accompagnateur en HEM de Suisse occidentale (Genève, Lausanne) et se produit régulièrement en concert en tant que soliste, ou en diverses formations de musique de chambre.

Depuis mai 2018, il organise au sein du Théâtre des Amis à Carouge une série foisonnante de « matinées classiques », qui rencontrent un plein succès auprès d’un public croissant. Il est également sonorisateur pour divers spectacles.