DIMANCHE 11 OCTOBRE 2020

Trio n°7 op.97, L’Archiduc suivi de Cello sonata n°1
interprétés par François Payet-Labonne (violon), Florestan Darbellay (violoncelle) et Nicolas Le Roy (piano)

LUDWIG VAN BEETHOVEN

Ludwig van Beethoven est un compositeur et pianiste allemand né à Bonn le 15 ou 16 décembre 1770 et mort à Vienne le 26 mars 1827.
Dernier grand représentant du classicisme viennois (après Gluck, Haydn et Mozart), Beethoven a préparé l’évolution vers le romantisme en musique et influencé la musique occidentale pendant une grande partie du XIXe siècle. Inclassable, son art s’est exprimé à travers différents genres musicaux, et bien que sa musique symphonique soit la principale source de sa popularité, il a eu un impact également considérable dans l’écriture pianistique et dans la musique de chambre. 

On distingue trois périodes créatrices. Entre 1795 et 1802, ses œuvres se caractérisent par de vastes architectures et des contrastes sonores, en restant proches du style classique de Mozart et de Haydn.
De 1802 à 1812, l’écriture de Beethoven évolue. Il perçoit aussi les premiers symptômes de la surdité. Les masses sonores de ses Sonates pour piano contribuent à la facture d’instruments plus puissants, l’expressivité d’œuvres comme la 5e Symphonie évoque déjà l’esprit du romantisme.
De 1812 à 1827, la spéculation formelle augmente, la progression sonore et les dissonances atteignent des paroxysmes. Beethoven se rapproche autant des avant-gardes du début du XXe siècle que de Bach avec les fugues de ses dernières œuvres.
Le Trio avec piano n°7 en si bémol majeur, opus 97 de Ludwig van Beethoven, est un trio pour piano, violon et violoncelle en quatre mouvements composé en 1811 et publié en 1816 avec une dédicace à l’Archiduc Rodolphe d’Autriche, d’où son appellation courante de Trio à l’Archiduc.
Le Trio à l’Archiduc est le plus célèbre des trios de Beethoven. Sa composition, postérieure de deux ans à celle du Trio n°6 opus 70, fut contemporaine de celle de la Septième symphonie. Il a été écrit en moins d’un mois, en mars 1811. Sa création le 11 avril 1814 avec Schuppanzigh au violon et Linke au violoncelle, donna lieu à l’une des dernières apparitions publiques de Beethoven comme interprète (au piano), alors que sa surdité était presque totale. Le trio fut publié chez Steiner à Vienne en décembre 1816. Les thèmes initiaux des deux premiers mouvements sont très proches de ceux déjà utilisés par Beethoven dans les mouvements correspondants de son Septième Quatuor opus 59 n°1.

FRANÇOIS PAYET-LABONNE

Formé par Georges Balbon au Conservatoire de région de Paris, François Payet-Labonne obtient en 1990 les 1ers prix de musique de chambre, formations sonate et quatuor, au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. Entré dans la classe de Sylvie Gazeau, il obtient son Premier Prix de violon en 1991 et intègre la classe de violon solo dirigée par Pierre Doukan. Dès l’âge de 16 ans, François Payet-Labonne joue avec de nombreux orchestres en tant que violon solo. Il devient, en 1994, violon solo de l’Orchestre national de Lyon dirigé par Emmanuel Krivine.

Parallèlement, il enseigne et se produit en musique de chambre avec notamment Hortense Cartier-Bresson, Raphaël Chrétien, Eric Crambes, Michel Dalberto, Jean-Michel Dayez, Henri Demarquette, Xavier Gagnepain, Alexis Galpérine, Pascal Godart, Xavier Phillips ou Raphaël Oleg. Ancien membre des Virtuoses de France, il fait partie du Tempo di Tango dirigé par Olivier Manoury. Depuis 2001, il est invité chaque année dans le cadre du Festival des Arcs et de l’Académie des Arcs ainsi qu’au Festival Opus dirigé par Eric Crambes.

Il rejoint l’OSR en 2008, au poste de chef d’attaque des seconds violons. En 2010, il est nommé professeur de violon (métier d’orchestre) à la Haute école de musique de Genève. François Payet-Labonne joue sur un violon de Jean-Baptiste Vuillaume.

FLORESTAN DARBELLAY

Florestan Darbellay a commencé le violoncelle avec son grand-père, François Courvoisier, avant de rejoindre la classe de Denis Guy, au Conservatoire de Genève. En septembre 2004 il entre dans la classe de Marc Jaermann, à la haute école de musique de Lausanne où il obtient son diplôme d’enseignement avec les félicitations du jury. Par la suite, il suit les cours de Roel Dieltiens, à la « Zürich Hochschule der Kunst », avec lequel il prépare son « Master in art of Music » qu’il obtient en juin 2010. Depuis plusieurs années, il bénéficie des conseils du violoncelliste solo de l’orchestre national de Lyon, Nicolas Hartmann. Au cours de divers Masterclass il travaille avec François Guye, Jeroen Reuling, Marcio Carneiro et Roel Dieltiens. Passionné par la musique de chambre, on a pu l’écouter dans de nombreuses formations allant du duo à l’orchestre de chambre. Il a partagé la scène avec Michèle Courvoisier, Lucas Buclin et Irène Puccia (pianistes), Jean-Baptiste Navarro et Odile Lespérance (violonistes), Nicolas Hartmann (violoncelliste), Vincent Thévenaz (organiste) ou encore le Quatuor Byron. Il a été membre durant plusieurs années du Quatuor Boreas et du Trio Digit Ludi, et fait maintenant partie du comité de l’Orchestre Buissonnier. En 2014 il est co-fondateur de l’ensemble Fecimeo. Depuis plusieurs années, il joue le répertoire baroque et classique sur instrument d’époque, on a pu notamment l’entendre dans les Suites de J.-S. Bach, ou dans le Concerto en Do Majeur de J. Haydn avec l’ « Orchestre Baroque Buissonnier ».
En tant que soliste, il a joué avec divers orchestres de la région genevoise. Parallèlement à sa vie de musicien classique, Florestan s’intéresse aussi beaucoup à la chanson française. En septembre 2012 il rejoint le chanteur romand Tomas Grand avec lequel il se produit dans diverses saisons de concerts ou festivals : Voix de fête à Genève, les Anglofolies à Lausanne, les Francomanias à Bulle, …

NICOLAS LE ROY

Nicolas Le Roy initie ses études de piano à Lille et les poursuit au conservatoire de Genève dont il sort diplômé en piano et accompagnement. Ses études terminées, il se perfectionne ensuite auprès de Pascal Rogé et Jean-François Antonioli. Passionné d’opéra, il collabore à de nombreuses productions en tant que chef de chant, notamment avec le Grand Théâtre de Genève. Il est pianiste officiel de Concours Internationaux tels que le CIEM (Concours International d’Exécution Musicale) ou Tibor Varga. En tant que soliste, il a une prédilection pour l’œuvre d’Olivier Messiaen et interprète à plusieurs reprises « Les Regards sur l’Enfant-Jésus ». Il joue également les répertoires à deux pianos, notamment avec le londonien Daniel Adni. Nicolas Le Roy est accompagnateur en HEM de Suisse occidentale (Genève, Lausanne) et se produit régulièrement en concert en tant que soliste, ou en diverses formations de musique de chambre.
Depuis mai 2018, il organise au sein du Théâtre des Amis à Carouge une série foisonnante de “matinées classiques”, qui rencontrent un plein succès auprès d’un public croissant. Il est également sonorisateur pour divers spectacles.