DIMANCHE 16 JUIN 2024

Trio Dumky et Pièces romantiques
avec Claire Dassesse (violon), Florestan Darbellay (violoncelle) et Nicolas Le Roy (piano)

 

ANTONÍN DVOŘÁK

Antonín Dvořák est né le à Nelahozeves (royaume de Bohême, situé en Europe centrale dont la plupart des territoires se trouvent actuellement en Tchéquie. ) et mort le à Prague. Compositeur prolixe, simple et patriotique, il est héritier du romantisme musical allemand et introduit dans son langage musical des éléments évoquant la nature et la culture tchèque et slave.
Il occupe pendant une dizaine d’années le poste d’alto solo à l’orchestre du Théâtre de Prague et découvre le répertoire lyrique et symphonique européen, sous la baguette de chefs d’orchestre prestigieux tels que Richard Wagner, Hans von Bülow, Franz Liszt ou encore Bedřich Smetana.

Grâce à son amitié avec Johannes Brahms , Leoš Janáček et Hans von Bülow, ses œuvres sont diffusées en Europe, en Angleterre, puis aux Etats-Unis où il dirige le Conservatoire national de New York jusqu’en 1895.
La nostalgie de son pays le fait revenir dans sa Bohème natale, où il se consacre dans ses dernières années au poème symphonique et à l’opéra. L’œuvre de Dvořák a su donner ses lettres de noblesse à la musique populaire slave en l’introduisant dans les grandes formes classiques (symphonies, concertos, quatuors etc…) sans en détruire l’essence.

Dvořák écrit le Quatuor à cordes no 12 en fa majeur, B. 179 (op. 96) « Américain », pendant l’été de 1893 à Spillville dans l’Iowa où les agriculteurs tchèques immigrés appréciaient avec nostalgie sa musique. Dans cette oeuvre, ce n’est pas seulement l’Amérique qui est évoquée, mais également l’Europe centrale.
Les quatre mouvements (respectivement Allegro ma non troppo, Lento, Molto vivace et Finale vivace ma non troppo) furent esquissés en moins d’une semaine et la composition de l’ensemble prit à peine quinze jours. Dvořák travailla non seulement dans un sentiment d’euphorie mais également avec beaucoup de facilité. Comme si les impressions exotiques des espaces américains s’étaient accordées idéalement, pendant ce beau mois de , avec son tempérament ‘slave’.

« Dumky », le pluriel de « dumka », est un terme introduit dans les langues slaves depuis l’ukrainien. À l’origine, il s’agit d’une forme diminutive du terme douma (doumi au pluriel), qui fait référence à la ballade épique, et plus précisément aux complaintes des personnages captifs.
Composé entre novembre 1890 et février 1891, il est créé le 11 avril 1891 à Prague par Ferdinand Lachner au violon, Hanuš Wihan au violoncelle et le compositeur au piano. Le même soir, l’Université Charles de Prague a remis au compositeur un doctorat honoris causae. L’œuvre a été si bien reçue que Dvořák a décidé de la jouer pendant sa tournée d’adieu de quarante concerts en Moravie et en Bohême, avant son départ pour les États-Unis, où il allait diriger le National Conservatory of Music of America à New York. Publié alors que le compositeur se trouvait en Amérique, le trio a été relu par son ami Johannes Brahms.

 

CLAIRE DASSESSE

Claire Dassesse est née en 1989 à Bruxelles en Belgique ; issue d’une famille de musiciens, elle commence le violon dès son plus jeune âge. En 2004, elle entre à la Chapelle Reine Elisabeth en qualité de « jeune talent exceptionnel » sous la houlette d’Augustin Dumay et Tatiana Samouil. Elle intègre en 2006 le Conservatoire Royal Supérieur de Musique de Bruxelles dans la classe d’Igor Oistrakh et y obtient sa licence.
De 2009 à 2011, elle étudie au conservatoire supérieur de Genève jusqu’à l’obtention de son Master puis, sur l’invitation de son professeur Mihaela Martin, intègre la Hochschule de Köln et y achève un double master avec grande distinction.

Entre 2013 et 2015, elle fait partie des rares élèves de l’institution admise en Konzertexam à la Hochschule de Cologne et y obtient le diplôme avec la plus grande distinction.

Depuis 2015, elle étudie un Master de Soliste à la Haute Ecole de Musique, toujours chez Mihaela Martin.

Elle a notamment suivi les masterclasses de Liviu Prunaru, Boris Kuschnir, Hermann, Petru Munenau, Marco Rizzi, Priya Mitchell, Stephan Picard, Mikhail Ovrustky, Gabor Tàkàcs, Zakhar Bron…

Au cours de ces années d’études, Claire a enrichi son palmarès de nombreux prix et distinctions ; lauréate des concours « jeunes musiciens RTBF », Lion’s Club, elle est également la gagnante des concours « jeune talent », « Jonge Solisten d’Ostende », du concours Brueguel, Didier Noé, Deru, Nancy Philippart…

En octobre 2011, elle remporte le prestigieux concours Henri Vieuxtemps. Elle a été l’invitée de nombreux festivals depuis son adolescence, parmi lesquels on peut citer le festival de l’Abbaye d’Aulne, les Estivales de Megève, les Schubertiades, les concerts du Covent Garden au cours desquels elle a collaboré avec des musiciens tels que François Guye, Tedi Papavrami, Christoph Schiller… Elle a joué de nombreuses fois en tant que soliste, notamment avec l’Orchestre de Zilina en Slovaquie, l’Orchestre des Pays de Savoie,…

Claire est également une musicienne d’orchestre aguerrie ; elle a notamment joué au sein de l’orchestre de chambre du prestigieux festival Verbier, a été premier violon solo du Sinfonietta de Genève en 2010. Actuellement, elle est titulaire à l’Orchestre de la Suisse Romande.

 

FLORESTAN DARBELLAY

Florestan Darbellay a commencé le violoncelle avec son grand-père, François Courvoisier, avant de rejoindre la classe de Denis Guy, au Conservatoire de Genève. En septembre 2004 il entre dans la classe de Marc Jaermann, à la haute école de musique de Lausanne où il obtient son diplôme d’enseignement avec les félicitations du jury. Par la suite, il suit les cours de Roel Dieltiens, à la « Zürich Hochschule der Kunst », avec lequel il prépare son « Master in art of Music » qu’il obtient en juin 2010. Il a ensuite bénéficié des conseils de Nicolas Hartmann (violoncelle solo de l’Orchestre National de Lyon) ainsi que de Lluis Claret.

Passionné par la musique de chambre, on a pu l’écouter dans de nombreuses formations allant du duo à l’orchestre de chambre. Il a été membre durant plusieurs années du Quatuor Boreas, du Trio Digit Ludi et de l’Orchestre Buissonnier. En 2014 il est co-fondateur de l’ensemble Fecimeo, et intègre en 2020 le Quatuor Terpsycordes. En tant que soliste, il a joué plusieurs concerti avec différents orchestres.

Très sensible à la recherche de l’interprétation historique, il joue depuis plusieurs années le répertoire baroque et classique sur instrument d’époque, collabore avec de nombreux ensembles, notamment l’Orquestra Barroca de Barcelona, Gli Angeli, La Cappella Mediterranea . En 2019, il fonde l’ensemble Archi Luminosi, avec lequel il explore la musique de chambre du XVIIIe et XIXe siècles, périodes de transitions, tant pour la composition que pour la lutherie.

 

NICOLAS LE ROY

Nicolas Le Roy commence ses études de piano à Lille et les poursuit au Conservatoire de Genève, où il obtient un diplôme de soliste et un diplôme d’accompagnateur. Il se perfectionne ensuite auprès des pianistes Pascal Rogé et Jean-François Antonioli. Passionné d’opéra, il collabore à de nombreuses productions en tant que chef de chant, notamment avec le Grand Théâtre de Genève. Il a été le pianiste officiel de Concours Internationaux tels que le CIEM (Concours International d’Exécution Musicale) ou Tibor Varga.

Actuellement, il se consacre à la musique de chambre dans différentes formations. Régulièrement en duo avec le violoncelliste Florestan Darbellay, en trio avec ce dernier et la violoniste Claire Dassesse. Il joue aussi en tant que soliste, notamment Beethoven, Liszt, de même que Olivier Messiaen, dont il interprète Regards sur l’Enfant-Jésus et Visions de l’Amen pour deux pianos.

Accompagnateur dans plusieurs classes de la Haute Ecole de Musique de Lausanne (HEMU), il collabore notamment avec les professeur.e.s Brigitte Buxtorf, Pierre Wavre, Michel Becquet et Pierre-Stéphane Meugé.

Depuis mai 2018, il est aussi sonorisateur aux Amis musiquethéâtre et organise une série foisonnante de “Matinées classiques”, qui rencontre un plein succès auprès d’un public croissant.